Au soir du Jeudi saint, Jésus fit son dernier discours pour ses disciples. Dans son discours, il soulignait l’amour, la plus importante de toutes les choses.
« Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jean 13 : 34-35.)
Les difficultés à Corinthe
L’apôtre Paul écrivit sa lettre à l’église de Corinthe environ deux décennies après ce discours d’adieu de Jésus. La ville de Corinthe se situait dans un isthme étroit, et elle était facilement accessible depuis toute la mer Méditerranée. Ainsi, c’était un centre de commerce important dans le monde de l’Antiquité. En plus de la richesse temporelle, elle était connue pour l’immoralité.
Tout de même, à Corinthe, il y avait de ceux qui voulaient recevoir le message du Christ, et une église y fut fondée. L’église de Corinthe était la plus grande et la plus difficile parmi celles fondées par Paul. Les chrétiens de Corinthe étaient tourmentés par l’immoralité régnant dans la ville, mais aussi par les confusions et les désaccords doctrinaux. Ils avaient oublié ce que notre Seigneur avait demandé dans son dernier discours : aimez-vous les uns les autres.
Une preuve du nombre des difficultés chez les Corinthiens est le fait que Paul leur écrivit plusieurs lettres, dont une partie se trouve dans les deux épîtres aux Corinthiens. Il est possible de distinguer un thème commun dans ces lettres : celui de conduire l’église de Corinthe à travers les difficultés vers l’amour.
Agape, l’amour de Dieu
On parle beaucoup de l’amour à notre époque. On en parlait beaucoup aussi à Corinthe. En grec ancien, il y avait plusieurs expressions pour le mot « amour ». En parlant de l’amour romantique, le mot « eros » était utilisé, tandis que lien d’amitié était appelé « filos », et l’affection « storge ». Parfois le mot « epithymia » est traduit par amour, alors que le sens le plus proche en est désir.
Dans la Bible, on ne parle pas beaucoup des types d’amour cités au-dessus. Le mot de la Bible pour l’amour est « agape ». C’est l’amour de Dieu - un amour altruiste, dévoué et sans défaut. Cet amour est décrit dans la lettre de Jean : « Et cet amour consiste non pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et qu’il a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés » (1. Jean 4 : 10). Cet amour manquait dans l’église de Corinthe. En effet, il avait été remplacé par l’indifférence.
Les dons pour le bien commun
Les membres de l’église de Corinthe avaient plusieurs dons : le don de savoir, le don de prophétiser, le don des langues. À Corinthe, « la parole des hommes et des anges », c’est-à-dire l’éloquence et le langage d’extasie, était appréciée en particulier. Certains membres éprouvaient l’infériorité et les doutes parce qu’ils n’avaient pas eu ces dons.
Paul encourageait aussi ces membres d’église : tout le monde n’a pas besoin d’avoir les dons pareils. Chaque membre d’église a ses dons uniques qui peuvent être des dons de grâce s’ils sont utilisés pour la gloire de Dieu, pour le bien de son prochain et pour établir l’église.
À Corinthe, il y avait beaucoup de dons et beaucoup de causerie, mais sans l’amour, tout cela n’aurait été que du bruit sourd.
Nous sommes défectueux dans ce temps
Paul rend gloire à l’amour et la présente comme « une voie par excellence » (1. Cor 12 : 31). En même temps, il admet que dans ce monde, nous sommes encore défectueux. « Aujourd’hui je connais partiellement, mais alors, je connaîtrai comme j’ai été connu » (1. Cor 13 : 12).
Dû au vieil homme en nous, le manque d’amour et l’indifférence sont proches à chacun de nous. L’amour de Dieu est sans défaut, mais les actes d’un chrétien restent défectueux. Pour cette raison, il est important de noter encore un trait dans l’amour de Dieu: alors que les différentes formes de l’amour humain sont dirigées seulement vers tout ce qui est beau, sans défaut et utile, Dieu aime l’homme pécheur, échoué et incrédule. Grâce à l’amour de Dieu, l’homme peut être un pécheur justifié et croire au pardon de tous ses péchés tous les jours. Voilà la puissance qui aide les membres du corps du Christ à se réjouir et à souffrir ensemble dans ce monde.
Texte: Tuomas Tölli
Traduction: Saana Kortesalmi
Source: Siionin Lähetyslehti 3/2015
Tekstissä käsitellään seuraavaa raamatunkohtaa: 1. Cor 13 : 13
Julkaistu ranskankielisessä kieliliitteessä 6.5.2015.
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