Martin Luther décrit trois sortes de confession. Il y a d’abord la confession de la foi et du cœur, dans laquelle l’homme confie ses péchés à Dieu seul. Ensuite, il y a la confession privée, c’est-à-dire la confession des péchés devant un frère ou une sœur digne de confiance. Finalement, il y a la confession d’amour durant laquelle l’homme confesse ses offenses à la personne qu’il a offensée.
Pendant la confession privée, l’homme a la liberté de parler des péchés particuliers qui pèsent sur sa conscience. Lorsqu’un confesseur croyant lui proclame l’absolution des péchés, l’homme peut être assuré que “le Seigneur veut le délier et de l’absoudre de ses péchés”. (Le Grand Catéchisme)
La repentance et la confession sont deux choses différentes. La repentance a lieu quand un homme devient enfant de Dieu, c’est à dire quand l’évangile de la rémission des péchés lui est proclamé par une personne croyante. La confession, de sa part, fait partie de la vie et du combat de la foi d’un enfant de Dieu. La confession est employée pour demeurer enfant de Dieu.
La confession est basée sur la Bible.
Quelquefois on entend remettre en question la confession sur la base du fait que l’on n’en parle pas dans la Bible. Il est vrai que le mot confession n’y est pas mentionné dans ce sens. Toutefois, les deux parties de la confession y sont décrites : la confession des péchés et l’absolution des péchés.
L’Epitre aux Hébreux nous exhorte : « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement » (Hébr 12 :1). L’Épitre de Jacques nous conseille : « Confessez donc vos péchés les uns aux autres » (Jacq 5 :16). Jean nous conseille d’une manière similaire : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1 :19)
L’absolution, elle aussi, est basée sur la Bible. Le Seigneur a laissé à son royaume et à ses membres le pouvoir des clefs, c’est-à-dire le pouvoir de pardonner et de retenir les péchés. «Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint-Esprit. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » (Jean 20 :21-23)
Jésus relie le Saint-Esprit au pouvoir des clefs. Cela veut dire que l’absolution contient la puissance de pardonner les péchés uniquement si elle est proclamée par une personne à qui appartient le Saint-Esprit, c’est-à-dire une personne croyante. Par le sacerdoce universel, le sacerdoce du Saint-Esprit, chaque croyant peut proclamer la rémission des péchés.
L’absolution est la partie la plus importante de la confession. Personne n’est capable de faire une confession complète contenant tous les péchés. Mais l’absolution de Dieu, au contraire, est complète. Nous pouvons la croire sans conditions et sans exigences.
Dieu ne se rappelle plus des péchés qui sont pardonnés (Jér 31 :34). Cela ne signifie pourtant pas qu’il nous est interdit de parler des choses que nous avons confessées et qui nous ont été pardonnées. Nous sommes toujours responsables de nos actes devant les autres et devant la loi. Paul, par exemple, voulait garder une conscience pure devant Dieu et devant les hommes (Act 24 :16).
Que pensons-nous de la confession publique ?
La confession publique veut dire de confesser ses péchés devant tout le monde à l’église. Dans l’ancienne église, pendant les années 200, la confession publique était utilisée quand il s’agissait de grands péchés comme des meurtres. En parlant de la confession publique, nous devons faire une différence entre la confession publique des péchés privés ou secrets, et la confession publique des péchés publics. La Bible ne justifie pas l’idée que les chrétiens devraient parler de leurs péchés privés devant l’église. Au contraire, pour les péchés privés il existe la confession privée, et le frère à qui on a confessé est aussi obligé de garder la confession en secret. La Bible parle des péchés publics, par exemple de l’adultère et de l’assassinat de David (2 Sam 11). Un péché public peut être pardonné dans la confession privée. Après, la personne qui a commis le péché public peut considérer lui-même s’il a besoin de faire une confession publique concernant son péché ou pas.
La confession est un don qui engend de la bénédiction dans la vie de l’enfant de Dieu. La confession ne nous rend pas plus justes, puisque nous sommes déjà justes par le mérite complet de Christ. En ayant partie de ce mérite, le sang expiatoire de Jésus nous purifie, et continuera toujours nous purifier de tout péché.
Texte : Ari Pelkonen
Traduction : EG
Source : Siunaus, Ajankohtaista 2013
Julkaistu ranskankielisessä kieliliitteessä 6.5.2015.
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