Comment est le travail au service d’une église laestadienne en Afrique ? Un prédicateur togolais, Nicolas Deh, décrit le procès d’établir le travail du christianisme laestadien en Afrique de l’Ouest. Il parle aussi de ses propres expériences en tant qu’un prédicateur.
Nicolas Deh, togolais, est en voyage missionnaire au Sénégal, en Gambie et en Guinée. Il sert comme prédicteur au Togo déjà depuis plusieurs années, ensemble avec huit autres prédicateurs locaux. Cette année, on a prévu d’inviter quatre nouveaux prédicateurs au travail.
– Au Togo, le travail missionnaire local est organisé de la façon que trois weekends par mois, nous les prédicateurs servons dans les réunions dans différentes localités du pays, décrit Deh.
Un constructeur a trouvé la foi en Suède
Nicolas Deh travaille au secteur de la construction : avec son équipe, il construit des maisons en partant des fondations jusqu’à la remise des clés. Le plus souvent, le client fournit les matériaux et Deh s’occupe du recrutement des employés ainsi que du progrès de la construction.
Au début des années 1990, Nicolas Deh a fui les conditions instables de son pays et s’est retrouvé en Suède. Là, il cherchait la paix de conscience en fréquentant plusieurs groupes religieux et a fini par trouver l’assemblée des laestadiens conservateurs. Après avoir eu la grâce de la repentance, Deh est retourné dans son pays pour parler de sa découverte. Il restait toujours en contact avec les croyants de la Suède.
L’association nommée Église Luthérienne Laestadienne du Togo a été établie après que LLC (l’organisation des croyants de l’Amérique de Nord) a commencé le travail missionnaire dans le pays et que les activités des croyants au Togo sont devenues régulières. Deh est le président de cette association.
Souvent en voyage, parfois à la maison
En plus des réunions locales, deux ou trois fois par an, Nicolas Deh participe au voyages missionnaires d’une durée d’une semaine comme guide et interprète.
Il a aussi fait quelques voyages de dix jours dans des pays d’Afrique où on organise des réunions.
– Au début, ma femme a trouvé la quantité de ce travail fatiguante, mais maintenant que les enfants ont grandi, les tâches ménagères sont moins pesantes pour elle.
Nicolas dit qu’il a appris à apprécier la possibilité d’être à la maison ; il cherche à prendre du temps pour la famille pendant la semaine et pendant un weekend par mois.
Sa femme s’appelle Cecile Deh. Ils ont six enfants dont le cadet a cinq ans.
Discussions franches
Nicolas Deh demande aux croyants de prier pour ceux qui portent la responsabilité dans l’église et souligne l’importance d’une attitude bienveillante envers eux. Il encourage les gens à discuter et à présenter ouvertement leurs opinions.
– Il se peut que quelqu’un ne dit pas son opinion lors des réunions et plus tard, il se plaint que les choses sont mal organisées.
Deh a réfléchi à sa manière de faire le travail de mission et à son développement dans ce travail:
– J’ai personnellement trouvé les commentaires très importants. Sinon, comment aurais-je pu voir que certains de mes pratiques ne sont pas favorables? Après la critique, il y a toujours la possibilité d’améliorer les pratiques.
– Au début, je pouvais réagir très sévèrement, si j’ai trouvé qu’une pratique déchire le royaume de Dieu.
Les difficultés aident dans le travail
Le jeune sion de l’Afrique de l’Ouest a des douleurs de croissance.
– Surtout en Afrique j’ai ressenti que quelquefois il y a des mots durs dans les discussions. On a besoin de beaucoup de pardon. Je pense que les difficultés que nous avons eues dans notre sion du Togo peuvent nous aider dans les conversations avec les congrégations des autres pays.
Pourtant, selon Deh, on a pu constater une amélioration de la situation.
– Il semble que Dieu a agi aussi en Gambie et la compréhension mutuelle parmi les croyants s’est améliorée. L’atmosphère du pardon et de la grâce portent le fruit.
Je vois le travail de Dieu
Deh a ressenti qu’il est important de connaître les fondements de la foi. Par exemple, à la visite des missionnaires blancs les gens africains peuvent penser qu’en rejoignant ce groupe on va peut-être avoir un profit économique. Il faut leur montrer gentiment que le royaume de Dieu n’est pas le manger et le boire, mais que la foi vient en premier et que les gens sont appelés à croire.
En août, Deh a traversé plusieurs pays lors de son voyage de mission. Cela lui a permis de réfléchir quelles sont ses propres ressources et atouts.
– Maintenant, après le voyage, je constate que Dieu a ouvert les cœurs des gens à la parole de Dieu. Bien que je sois content d’avoir fait le travail de Dieu, il faut se rappeler que la chose la plus importante pour moi, c’est d’avoir mon propre nom dans le livre de la vie.
Texte : Mikko Juvonen, Juhani Ojalehto
L’histoire personnelle de Nicolas Deh : Mia Kautto, Hanna Ratilainen : J’ai trouvé le royaume de Dieu, SRK 2012
Traduction : P.D. et L-M. K.
Julkaistu espanjankielisessä kieliliitteessä tammikuussa 2019
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