La Sainte Cène est un sacrement où s’unissent la Parole de Dieu et une matière visible. Dans l’église luthérienne, les deux sacrements – le baptême et la Sainte Cène – sont liés au commandement du Christ (La Confession d’Augsbourg). Jésus institua la Sainte Cène et donna l’exhortation à la prendre lorsqu’il était au dernier repas avant sa souffrance et sa mort. (Marc 14 : 12–25 ; 1 Cor 11 : 23–26)
Le sacrement est un mystère dont l’importance et l’influence ne s’ouvrent pas par la raison humaine. Plus important qu’essayer de comprendre parfaitement sa signification est donc de prendre part à la Sainte Cène et suivre ainsi le commandement du Christ.
Vous annoncez la mort du Seigneur
Dans l’Épître aux Corinthiens, Paul écrit au sujet de la Sainte Cène : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Cor 11 : 26). Lors de la Sainte Cène, nous confessons donc la foi au Christ qui expia les péchés des hommes par sa mort.
Paul enseigne quelle est la vraie façon de célébrer la Sainte Cène : « Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même » (1 Cor 11 : 28–29).
Luther constate que « le trésor est offert à chacun ; qui croit avec confiance à ces paroles, c’est que nous l’acceptions et le recevions avec foi, comme les paroles nous le commandent » (Le Grand Catéchisme). La Sainte Cène peut être célébrée même avec une foi faible ; les sacrements n’exigent donc pas de dignité de notre part. Cependant, la Parole de Dieu souligne la sainteté de la Cène et la vraie façon de la célébrer. Dans la prière de la Cène, l’assemblée prie que Dieu envoie son Esprit Saint, pour que nous recevions la Sainte Cène dans la foi, nous la prenions correctement et ayons la force à vivre en amour entre nous.
La communion au corps du Christ
Dans les Évangiles, on écrit comment Jésus mangeait avec toutes sortes de gens. Les repas communs étaient une partie importante de la culture juive du temps de Jésus. Comme il n’y avait souvent que peu de nourriture, l’invitation au repas était considéré comme une preuve de l’amitié remarquable et elle était une occasion importante pour rencontrer des amis. Les Évangiles décrivent aussi un repas commun particulièrement important : le dernier repas de notre Sauveur. Jésus et ses disciples s’étaient rassemblés pour partager le repas de Pâques au début de la fête des pains sans levain. Après ce repas Jésus, institua la Sainte Cène. (Marc 14 : 12–25 ; Luc 22 : 14–20 ; 1 Co 11 : 17–29 ; Act 2 : 42, 46)
Pendant la Sainte Cène, nous ressentons la communion avant tout au Christ, qui y est présent dans le pain et dans le vin. « Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous, qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain ». (1 Cor 10 : 16–17) De même, nous pouvons ressentir la communion et l’amour envers les autres qui prennent part à la Sainte Cène, mais aussi aux croyants déjà décédés.
Ceci est mon corps et mon sang
Dans le noyau de la prière de Sainte Cène, il y a les paroles d’institution. Ces mots, inscrit par les évangélistes, sont les mots de Jésus lors de son dernier repas. Cette Parole transforme le pain et le vin ordinaire en saintes espèces de la Cène. Ils sont « le vrai corps et le vrai sang du Christ sous les espèces du pain et du vin » (Le Grand Catéchisme). Le pain et le vin ne sont donc pas seulement symboliquement le corps et le sang. De l’autre côté, les espèces de la Sainte Cène ne deviennent pas corps et sang du Christ. Comme Jésus était en même temps l’homme et le Fils de Dieu, le pain et le vin aussi, sont en même temps le pain et le vin et le corps et le sang du Christ.
Pour pardonner les péchés
A l’autel, le pain et le vin nous rappellent de l’œuvre expiatoire de Jésus. La Sainte Cène fortifie notre foi au fait que le corps et le sang du Christ sont donnés pour la rémission de nos péchés.
La Sainte Cène donne de la force et de la confiance en Christ. Elle peut donner la force à être convaincu du pardon des péchés ou la force à régler des querelles avec nos prochains. Ainsi la Sainte Cène nous aide à mettre la foi en pratique.
Faites-le en mémoire de moi
Jésus ordonna à prendre la Sainte Cène en mémoire de lui. Dans la prière de la Sainte Cène, on se souvient de bons œuvres du salut de Dieu: de la création, des promesses des prophètes concernant le Messie qui naîtra et enfin de Jésus, qui soi-même est présent dans la Sainte Cène.
La Sainte Cène est un repas pour remercier et louer Dieu ensemble « avec les anges et tous les saints ». Dans la Sainte Cène nous pouvons avoir un avant-gôut de la joie et l’allégresse du festin cèlèste. Les Paroles de Jésus à la première Sainte Cène rappellent du but final : « Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père » (Matt 26 : 29).
Texte : Antti Koivisto
Source : Ajankohtaista 2013, Siunaus
Traduction : E.-M. A.
Julkaistu ranskankielisessä numerossa 16.11.2016
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